Après avoir rencontré les responsables des organisations humanitaires opérant dans le département d’Assongha, le Président de Transition, Général MAHAMAT IDRISS DEBY ITNO est descendu cet après–midi au Lycée Issakha Haroun d’Adré.

Le Chef de l’Etat est allé constater de visu la situation des près de 20.000 réfugiés soudanais qui ont trouvé provisoirement refuge dans ce camp en attendant leur transfèrement vers un autre site que les humanitaires auront choisi de commun accord avec les autorités provinciales du Ouaddaï.

A première vue d’œil, c’est la désolation qui se lit sur le visage du Président de la République, Général MAHAMAT IDRISS DEBY ITNO et toute la délégation qui l’a accompagné sur ledit site.

Très humain, le Chef de l’Etat a fait le tour  des réfugiés assis à même le sol avec pour seul toit le ciel et pour nattes la terre.  L’émotion contenue, le Chef de l’Etat a lancé un appel pressant pour un cessez-le-feu aux belligérants soudanais.

« Je voudrais lancer un appel pressant aux deux camps rivaux soudanais à arrêter les hostilités et donner une chance à la paix. Les populations soudanaises ne méritent pas ce qui se passe. Et rien ne vaut la paix.

En tant que tchadiens, nous connaissons mieux que quiconque, le prix de la paix et celui de la guerre. Je demande donc à mes frères soudanais d’arrêter cette guerre fratricide et épargner les vies des paisibles populations. Que la paix soit la chose la mieux partagée au Soudan ! » a-t-il lancé.

A la communauté internationale, le Chef de l’Etat l’exhorte à plus de solidarité envers ces personnes vulnérables et à soutenir les efforts du  gouvernement à l’effet d’alléger le tresor public Tchadien.

Pour lui, « les humanitaires opérant dans la zone sont les témoins privilégiés de cette crise humanitaire et le fardeau que représente ce grand nombre des réfugiés qui continuent d’affluer vers le Tchad. Les populations locales sont débordées et les maigres ressources de l’Etat et des populations hôtes sont sérieusement impactées. La Communauté internationale doit réagir urgemment pour soutenir les efforts du Tchad ».

Le constat est amer, l’afflux des réfugiés a impacté la situation sécuritaire, économique et surtout l’accès aux services sociaux de base.

A titre d’exemple, cette crise a fragilisé le système de santé qui se trouve débordé dans la prise en charge des blessés.

C’est pourquoi, le Chef de l’Etat demande à la communauté humanitaire d’agir et vite et renforcer son appui matériel, humain et financier afin de répondre aux sollicitations de ces personnes vulnérables.  Les seules ressources des populations hôtes et de l’Etat ne peuvent plus suffire et les structures d’accueil sont débordées.

Enfin, le Président de Transition, Général MAHAMAT IDRISS DEBY ITNO, a demandé aux populations hôtes de continuer à faire preuve de solidarité et de générosité envers ces réfugiés soudanais. Car dit-il, la solidarité tchadienne est légendaire.

Aux refugiés soudanais, le Chef de l’Etat conseille de vivre en harmonie avec leurs frères et sœurs tchadiens. Ce qui se passe au Soudan, est un conflit soudano-soudanais. Il ne doit en aucune manière être transposé au Tchad, a-t-il orienté.