UNION AFRICAINE :le PCMT participe au Sommet sur le terrorisme

Le sommet extraordinaire de l’Union Africaine sur le terrorisme et les changements anticonstitutionnels en Afrique s’est ouvert ce samedi à Malabo. Les dirigeants africains réfléchissent sur la meilleure manière pour le continent de freiner ces maux. Le Tchad, représenté à ce rendez-vous par son Président, le Chef de l’Etat, Général MAHAMAT IDRISS DEBY ITNO, a fait valoir sa position sur ces questions.

Après les dossiers de l’humanitaire hier, les Chefs d’Etat et de Gouvernement africains aujourd’hui planchent sur les défis sécuritaires et institutionnels auxquels fait face le continent. L’esprit d’unité, rappelé pour la circonstance par l’hymne de l’Union Africaine, est revenu avec insistance lors de la cérémonie d’ouverture, dirigée par le Vice-président en exercice de la conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement, le Chef de l’Etat angolais, M. JOÃO LOURENÇO.

A la tribune où se sont succédé plusieurs orateurs, les interventions ont fait mention des liens de causalité entre les phénomènes du terrorisme et celui des changements des gouvernements anticonstitutionnels. Le Président de la Guinée-Equatoriale, M. OBIANG NGUEMA MBOSOGO tout comme le président de la Commission de l’Union Africaine, M. MOUSSA FAKI MAHAMAT, ont souligné que le terrorisme qui était au départ localisé, a étendu ses tentacules sur une bonne partie du continent notamment après la crise libyenne.

Une insuffisante solidarité africaine, le manque d’engagement des Etats et le manque de volonté politique apparaissent aux yeux de M. MOUSSA FAKI MAHAMAT, comme des facteurs qui affaiblissent la réponse apportée jusqu’à là par le continent face à ce problème majeur auquel le Tchad en particulier et le Sahel en général est confronté depuis des années.

Le lieu a été tout indiqué pour le Président du Conseil Militaire de Transition, Général MAHAMAT IDRISS DEBY ITNO de faire comprendre à ses pairs, l’ampleur et la complexité du phénome et le poids qu’il constitue pour le Tchad qui lutte sur plusieurs fronts, qu’il s’agisse du bassin du Lac Tchad au sein de la Force Mixte Multinationale, la zone des trois frontières dans le cadre de la Force conjointe ou le nord Mali dans le cadre de la MINUSMA.

Prônant une politique pragmatique de l’action, connue et reconnue, le Tchad à l’image de l’ensemble des pays du bassin du Lac-Tchad et du Sahel, dira le Chef de l’Etat, consent des efforts énormes en matière de sécurité au détriment d’autres secteurs vitaux. Loin d’être une partie de plaisir, cet engagement de premier plan se veut une réponse agissante et solidaire contre un péril qui, au lieu de reculer, se régénère de plus belle comme en témoigne l’actualité.

 « Nous devons nous interroger légitimement sur la source de leurs moyens d’actions et les facilités avec lesquelles ils opèrent » interpelle le Chef de l’Etat qui déplore que la quasi-totalité des initiatives et mécanismes conçus dans le cadre de l’Union Africaine n’ont pas été mis en œuvre. C’est pourquoi il souligne l’urgence de procéder à une évaluation objective du terrorisme dans toutes ses dimensions en vue de définir une approche holistique de riposte collective.

Les nouvelles formes de mobilisation des ressources internes, le renforcement de la coopération à tous les niveaux en matière d’échange de renseignements et d’entraide-aide judiciaire, l’intégration des dimensions liées au développement et l’ouverture des perspectives à la jeunesse, sont au nombre de solutions que soumet le PCMT à la conférence afin de contrecarrer l’expansion du terrorisme.

Outre le terrorisme, l’assistance a été également édifiée par le Chef de l’Etat sur la situation vécue par le Tchad suite au décès de son Président, les raisons fondamentales qui ont motivé la mise en place du CMT et le chemin parcouru par la transition au Tchad dont le mérite a été de contenir l’offensive, préserver l’intégrité territoriale, assurer la continuité de l’État mais aussi d’obtenir des réelles avancées dans le processus devant conduire à l’adoption d’une nouvelle loi fondamentale et l’organisation des élections libres et transparentes.

« Les différents reports du Dialogue National Inclusif et Souverain, ont une incidence sur le calendrier prévu par la feuille de route, mais n’entameront en rien notre engagement à mettre celle-ci intégralement en œuvre » affirme le PCMT qui a tenu à réaffirmer devant l’assemblée la détermination et la ferme volonté de tenir tous les engagements relatifs au respect de principales étapes de la Transition fixées par la feuille de route. La continuité du soutien de l’Union Africaine dit-il est nécessaire pour qu’au terme de la Transition, d’institutions démocratiques, durables et irréversibles soient mises en place.