UA-CER : La CEN-SAD sur la bonne voie

DÉCLARATION DU PCMT , PRÉSIDENT EN EXERCICE DE LA CEN-SAD

  • Excellence Monsieur Felix Tchisekedi Tchilombo, Président de la République Démocratique du Congo, Président en exercice de l’Union Africaine ;
  • Excellences Messieurs les Chefs d’État et de Gouvernement des pays membres du Bureau de la Conférence de l’Union Africaine ;
  • Excellences Messieurs les Chefs d’État, de Gouvernement et de Délégation des pays assurant la présidence en exercice des Communautés Économiques Régionales ;
  • Monsieur le Président de la Commission de l’Union Africaine ;
  • Messieurs les Chefs exécutifs des Communautés Économiques Régionales ;
  • Mesdames et Messieurs,

Je voudrais d’abord saluer, au nom de la Communauté des États Sahélo-sahariens (CEN-SAD), et en celui du Tchad, la tenue de ce 3ème Sommet de coordination de l’Union Africaine.

Je tiens á remercier et féliciter le Président TCHISEKEDI, ainsi que le Président de la Commission de l’Union Africaine et toute son équipe, d’en avoir pris l’initiative et facilité la bonne organisation.

Le Tchad mon pays qui s’était engagé à abriter cet important Sommet, a été malheureusement amené à y renoncer, en raison des circonstances exceptionnelles auxquelles le pays fait face, suite à la disparition tragique du Maréchal du Tchad, feu IDRISS DÉBY ITNO (Paix à son âme).

Je voudrais vous exprimer nos regrets pour tout inconvénient éventuel qu’aurait causé le désistement involontaire de mon pays et, vous remercie pour votre aimable compréhension.

Aussi, voudrais-je saisir cette occasion pour vous exprimer à vous tous nos sincères remerciements et notre profonde gratitude pour la marque de solidarité et de sympathie dont vous avez fait montre à l’endroit du Tchad.

  • Excellences
  • Mesdames et Messieurs,

Le Tchad se félicite de la tenue de ce 3ème Sommet de Coordination de l’U.A, consacré à l’évaluation des progrès enregistrés dans notre marche vers l’intégration économique et politique de notre continent.

Je salue à cet égard la qualité du rapport très riche en enseignements qui vient de nous être présenté et j’apprécie tout particulièrement la justesse des analyses qui y sont faites, ainsi que la pertinence des recommandations qui en découlent et, tiens à en féliciter la Commission.

Il s’agit d’une contribution significative et d’une avancée déterminante dans la compréhension des enjeux qui sous-tendent nos efforts de développement.  

Une évaluation de l’état de l’intégration tant au niveau continental qu’à celui de chaque communauté économique régionale est un exercice indispensable pour évaluer le chemin parcouru, identifier les faiblesses du processus et consolider les acquis.

L’Afrique s’est résolument engagée dans le processus d’intégration avec la volonté inébranlable de faire de ce processus le moteur de son développement, mais également le premier vecteur de la puissance du continent.

Depuis le Plan d’Action de Lagos de 1980, en passant par le Traité d’Abuja de 1991, la Déclaration de Syrte de 1999 et l’établissement de l’Union Africaine, porteuse de l’espoir d’une intégration mieux structurée, nous nous efforçons de franchir, à chaque moment particulier de l’histoire, de nouvelles étapes vers une Afrique totalement unie

A cet égard, le lancement effectif de la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAf) et les reformes ayant conduit à la mise en place d’un processus de division du travail entre la Commission, les États membres et les Communautés économiques régionales marquent d’importantes avancées tangibles vers l’un des objectifs majeurs de l’Agenda 2063 à savoir une Afrique intégrée et prospère.

Cependant, il est tout aussi important de rappeler que sur la question de la libre circulation des personnes, il subsiste encore de nombreux défis à relever. Il ne peut y avoir une véritable ZLECAF sans une libre circulation des personnes tant à l’intérieur des communautés économiques régionales qu’entre celles-ci au niveau continental.

Dans cette optique, il nous paraît nécessaire d’approfondir davantage la réflexion sur la rationalisation des CER pour accélérer l’intégration en assignant des objectifs précis à atteindre dans le temps et dans l’espace par chaque CER dans un esprit de complémentarité.

  • Excellences
  • Mesdames et Messieurs,

C’est le lieu, pour moi, au nom de la CEN-SAD, d’indiquer que notre Communauté a franchi une étape importante avec la dispense de visas pour les titulaires de passeports diplomatique et de service avec un élargissement envisagé de dispense à d’autres catégories de citoyens des États membres

C’est ainsi que la CEN-SAD, après avoir traversé une période de flottement à cause de la crise qui prévaut dans le pays de son siège, s’est engagée, dans un processus de réforme structurelle et institutionnelle afin de mettre en adéquation ses objectifs avec les défis propres à son espace.

Le Traité révisé de la CEN-SAD recentre ses priorités sur la sécurité et le développement durable, au regard de la menace que représentent le terrorisme et le changement climatique, auxquels se trouvent confrontés les États du Sahel et du Sahara. Elle contribue également au développement économique et à la promotion du secteur privé à travers la Banque Sahélo-Saharienne pour l’investissement et le Commerce installée dans 14 États membres. 

La réalisation de l’intégration dépend et dépendra des efforts que chacun des acteurs impliqués fournit et fournira pour y parvenir. Elle passe aussi par la mobilisation de nos ressources internes au profit du développement. L’implication des institutions financières africaines dans l’accompagnement du processus d’intégration est d’une importance capitale.

C’est avec raison que l’Afrique a décidé de mettre en place des mécanismes financiers adaptés à ses ambitions et à ses besoins.

Aussi, appelons-nous de tous nos vœux la mise en place rapide de la Banque Africaine d’Investissement et du Fonds Monétaire Africain, véritables outils de stabilisation financière et d’investissement en Afrique par les africains et pour le développement de leur continent.

La CEN-SAD jouera sa partition, avec les outils qui sont les siens, à l’effort collectif tendant à faire de l’Afrique un continent intégré, prospère et en paix.

Je vous remercie de votre aimable attention.