Le Président de Transition, Président de la République, Chef de l’Etat, Général MAHAMAT IDRISS DEBY ITNO a lancé ce matin les travaux de la Table-ronde de haut niveau sur le thème « Femmes et transitions politiques en Afrique ».

Outre le Tchad, des délégations du Burkina Faso, du Gabon, de la Guinée, du Mali et du Niger participent à ces assises.

Les transitions politiques en Afrique sont passées au scanner à l’aune de la participation des femmes. C’est à la faveur d’une Table-ronde de haut niveau qui réunit des délégations de cinq pays. Le coup d’envoi de la rencontre a été donné par le Chef de l’Etat, Général MAHAMAT IDRISS DEBY ITNO au cours d’une cérémonie riche en couleurs.

Il s’agit pour les participants d’évaluer la participation des femmes et de rendre visible le rôle crucial qu’elles jouent dans les transitions politiques. Il s’agira aussi d’examiner les bonnes pratiques et défis tout en mobilisant un soutien autour des problématiques liées à la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

La problématique au centre de ces assises est une question de justice sociale avec des implications liées à la consolidation de la paix et à la stabilité, a fait observer M. OUATTARA Yafflo Directeur pays d’ONUSIDA, s’exprimant au nom du Système des Nations Unies. Selon lui, la femme ne doit pas être perçue comme victime des conflits mais comme un agent de changement, insistant sur la volonté du Système des Nations Unies de poursuivre les efforts afin de garantir le respect des droits des femmes et de lever les obstacles qui se dressent devant elles. Il attend de cette table-ronde des propositions d’actions concrètes pour l’avancement de la cause de la femme.

Comme lui, la Ministre d’Etat, Ministre de la Femme et de la Protection de l’Enfance, Mme Amina Priscille Longoh, soutient que les transitions politiques sont généralement propices aux changements, c’est pourquoi ajoute-t-elle, l’heure est indiquée pour la gente féminine de passer à la loupe sa contribution. S’appuyant sur la particularité de la transition tchadienne et ses succès en la matière, la Ministre d’État laisse entendre que malgré les avancées, la voix des femmes reste négligée et ses préoccupations ne sont pas considérées valablement.

En cette initiative, les pays invités, par la voix de la Ministre burkinabè du Genre, trouvent une action salutaire, un rendez-vous du donner et du recevoir tout en notant avec satisfaction le rôle bien assumé par les femmes au Tchad dans le contexte de la transition politique. Ce cadre d’échanges, à l’entendre, est la manifestation de la coopération sud-sud et de la solidarité africaine.

Dans son adresse, le Président de Transition, Président de la République, Chef de l’Etat, Général MAHAMAT IDRISS DEBY ITNO a salué fortement et félicité l’engagement de femmes tchadiennes, de toutes les générations, qui ont richement contribué pour que le Tchad soit un modèle d’une transition paisible, consensuelle, démocratique, inclusive et exemplaire.

« Les conflits armés, les attaques terroristes et l’instabilité politique ont aggravé les fragilités, mettant en lumière les défis immenses auxquels vous êtes confrontées, mais aussi votre rôle essentiel dans la résolution des crises et la construction de la paix » a déclaré le Chef de l’État. Il trouve que ces travaux contribueront au renforcement d’une gouvernance politique innovative en Afrique, fondée sur l’égalité et l’équité mais aussi à rendre visible le rôle crucial que vous jouez dans les transitions politiques. Le Président de la République a invité les participants à examiner les bonnes pratiques et mobiliser un soutien autour des problématiques liées à la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

Le Chef de l’Etat les a également exhortés à mobiliser la communauté internationale afin de montrer les progrès réalisés et attirer l’attention sur les leçons que les autres peuvent tirer de l’expérience du Tchad, et vice versa. Une invite qui répond aux principaux résultats attendus à savoir une meilleure compréhension des contextes sécuritaires et leurs impacts, un partage enrichissant de bonnes pratiques et initiatives pour la paix, et une formulation de recommandations concrètes pour améliorer la participation des femmes dans la vie politique et sociale des pays en transition.