SECURITE :réunion mensuelle autour du PCMT

Le Président du Conseil Militaire de Transition, Général MAHAMAT IDRISS DEBY ITNO, a dirigé ce matin la réunion mensuelle sur la sécurité. Cette rencontre a réuni tous les responsables des services de sécurité, les commandants des grandes formations, les responsables de la ville de N’Djamena ainsi que le Procureur Général. La réunion, qui a procédé à une évaluation de la situation sécuritaire, a été marquée par une communication du Chef de l’Etat.

Les débordements et les failles dans les marches, le repli identitaire, la résurgence des conflits intercommunautaires et l’accroissement de la haine communautaire qui ont défrayé la chronique ces derniers jours ont focalisé l’attention du Président du Conseil Militaire de Transition. Le Chef de l’Etat a constaté malheureusement que les efforts fournis en matière de promotion des droits fondamentaux, de respect des libertés publiques et de consolidation de l’Etat de droit sont loin de donner les résultats escomptés. Aussi, il n’est pas passé par le dos de la cuillère pour siffler la fin de la recréation. « Il est temps que cessent la manipulation, la montée de la haine communautaire, la manipulation de la fibre ethnique et la haine communautaire », a martelé le Chef de l’Etat.

Les allégations mensongères, surtout celles en lien avec le redéploiement des forces françaises à l’intérieur du pays ou l’envoi des forces tchadiennes au Yémen, sont totalement infondées. Le Président du Conseil Militaire de Transition en appelle à la responsabilité de tous et à l’implication des leaders d’opinion et des medias afin de contrecarrer le commerce du mensonge et la rhétorique divisionniste qui, d’après lui, ont atteint leur paroxysme et entravent la construction d’un Tchad réconcilié, uni et fort.

Evoquant le minutieux travail mené par le CMT ayant permis l’autorisation des marches pacifiques et leur nécessité dans cette phase actuelle, le PCMT souligne qu’il faut lever l’amalgame sur la nature des manifestations pacifiques pour exprimer une opinion et les troubles à l’ordre public. « La marche est une grande responsabilité au même titre qu’elle doit être un droit fondamental. Le non-respect des règles doit être établi et soumis immédiatement à la rigueur de la loi » affirme-t-il. Pour lui, nul n’a le droit  de porter atteinte aux biens et avoirs des étrangers qui ont choisi d’investir au Tchad.

Qualifiant les pillages et troubles intervenus ces derniers jours d’inadmissibles, le Président de la République instruit fermement à l’effet d’appliquer la loi dans toute sa rigueur. Tout en saluant le professionnalisme et l’abnégation du travail des Forces de Défense et de Sécurité, il a appelé les magistrats et tous les acteurs de l’appareil judiciaire à jouer pleinement leur rôle face aux différentes dérives.

« Force est à la loi et à elle seule » relève le Chef de l’Etat qui dit comprendre parfaitement les aspirations légitimes de ses concitoyens qui aspirent à l’émergence d’un Tchad meilleur pour tous. « Ne nous trompons pas, n’allons pas loin, nos problèmes sont nationaux et émanent de nos manquements cumulés qui doivent être corrigées » assure le Chef de l’Etat qui trouve au Dialogue National Inclusif et souverain, un rendez-vous  idéal ‘‘pour discuter librement et sereinement de tous les problèmes qui ont émaillé la vie de la Nation’’.