Mot du Président de Transition à l’occasion de la Rencontre avec le Bureau du Cadre National de Concertation des Partis

Mesdames, Messieurs les membres du bureau du Cadre National de Concertation des Partis Politiques

Je voudrais, à l’entame de mon propos, vous féliciter, vivement, pour le choix porté sur vous, par les Présidents et Secrétaires Généraux de vos partis politiques, en vue de conduire les actions du Cadre National de Concertation des Partis Politiques. 

Je devrais vous rencontrer, dès les premiers jours de votre installation officielle mais les contraintes d’Agenda ne m’ont pas permis de le faire.

Aujourd’hui, nous nous retrouvons, bien évidemment, pour une toute première concertation.

Et je tiens à vous remercier pour votre présence à cette rencontre fraternelle. Je tiens, également, à vous exprimer toute ma gratitude pour la décision souveraine de me désigner garant du Cadre de concertation de la classe politique tchadienne.

 – Mes chers frères et sœurs

En vous conviant à cette rencontre, je voudrais simplement avoir des échanges directs, francs et sans contingence protocolaire avec vous. En toute indépendance, vous avez décidé de me confier la caution morale du Cadre National de Concertation des Partis Politiques.

A cet égard, il me revient, effectivement, de suivre vos activités et de vous donner, s’il le faut, des avis et suggestions, à l’effet de vous permettre de relever le défi politique librement consenti.

Le défi est de taille car il est question, pour notre Nation, de se doter de nouvelles institutions républicaines, à l’issue des élections libres, transparentes et crédibles.

Le temps est compté car la transition a une durée limitée conformément aux résolutions prises par le peuple lors des assises du Dialogue National Inclusif et Souverain. Il faudrait, dans un délai court, exécuter l’ensemble des opérations en lien avec le rétablissement de l’ordre constitutionnel.

A cette date, l’on peut, légitimement se réjouir des avancées enregistrées notamment la mise en place du CONOREC et ses démembrements à l’échelle des provinces. Hier, le Gouvernement, lors du Conseil des Ministres, a adopté le projet de Loi électorale spécifique relative à l’organisation du référendum constitutionnel.

Dans les prochains jours, le Conseil National de Transition va se pencher sur le document. Il est évident que l’avis de la classe politique nationale est important car le consensus et l’inclusion demeurent notre matrice conceptuelle.

Malgré ces actions pleines de mérite, nous devons, avoir le triomphe modeste. Le processus est encore long et il nous faut redoubler d’effort et d’engagement.

A cet égard, je voudrais vous demander, de poursuivre sans relâche, la mission que vos frères et sœurs, chefs de partis, vous ont confiée. Le Cadre de concertation est un laboratoire politique qui doit, de manière clinique, conduire les actions conformément aux immenses attentes de nos populations.

Chaque membre du bureau doit se sentir investi d’une mission hautement nationale. Bien évidemment, ce travail doit se faire dans la cohésion, la complémentarité et la complicité utile. C’est tous ensemble que vous pouvez relever efficacement le défi qui vous attend. Le succès sera le couronnement d’un investissement collectif et non le fruit d’un exercice solitaire.

Mes chers frères et sœurs ;

En insistant sur la portée de votre mission, vous comprenez aisément que vous n’avez pas droit à l’échec. L’échec, quel que soit sa forme, vous est interdit. Votre bureau, le tout premier, doit imprimer les meilleures marques au Cadre de concertation des partis politiques. C’est votre bureau qui va impulser l’énergie de l’espoir et la dynamique de la réussite au Cadre de concertation.

C’est pourquoi, chacune et chacun de vous doit, au quotidien, se demander si son comportement, si ses faits et gestes, vont dans le sens du succès attendu. Il est aussi important de noter que les valeurs de consensus et de   collégialité doivent animer l’équipe de la coordination. Il est vrai que la démocratie est la loi de la majorité mais si les circonstances l’exigent, le consensus pourrait être une option pertinente. Déjà, la dénomination même de votre structure pose cet impératif de concertation. Aussi, l’équipe de la coordination doit-elle être à l’image d’un orchestre.

Vous devrez veiller à l’harmonie de la symphonie pour éviter des notes discordantes. Travaillez dans le sens de la cohésion et des objectifs cardinaux assignés à la coordination. L’efficacité, l’efficience et l’obligation de résultats doivent être la règle d’or et tout comportement de nature à saper ces principes doit être soigneusement évité.  Ce qui doit être privilégié, c’est l’intérêt supérieur de notre pays.

– Chers frères et sœurs ;

Nous sommes en face d’un challenge de grande envergure. Ce challenge exige un réel investissement collectif. Pour ma part, je vais m’investir pleinement pour ne pas trahir la confiance placée en moi par la classe politique nationale.

Vous pouvez compter sur moi. Je suis disposé à vous rencontrer, chaque fois que vous estimez nécessaire d’avoir une concertation.

Sur ce, je vous remercie une fois de plus pour votre présence et en sortant de cette salle, ayez toujours à l’esprit qu’au-delà de la classe politique, ce sont toutes les tchadiennes et tous les tchadiens qui attendent de vous des résultats probants et concrets, suivant notre objectif partagé à savoir la refondation institutionnelle de notre Nation.

Merci de votre aimable attention.