Deuxième Édition du FNJ: Allocution du PCMT

  • Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement de Transition ;
  • Monsieur le Président du Conseil National de Transition 
  • Mesdames et Messieurs, les Présidents des Grandes Institutions de la République ;
  • Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement ;
  • Mesdames et Messieurs les membres du Conseil National de Transition
  • Excellences, Mesdames et Messieurs les représentants du Corps diplomatique et des organisations internationales ;
  • Monsieur le Président du Conseil National de la Jeunesse du Tchad ;
  • Distingués invités ;
  • Jeunes du Tchad et de la Diaspora ;
  • Chers frères et sœurs ;

C’est avec un réel plaisir que je me trouve parmi vous, ce matin, pour ce grand rendez-vous de la jeunesse.

Après le premier Forum National de la Jeunesse de 2018 et celui de la Jeunesse Africaine, nous voici réunis, pour une nouvelle messe de la jeunesse tchadienne, c’est déjà un pari tenu. Je voudrais donc vous féliciter pour la réussite des fora provinciaux et la présence massive des jeunes venus des 23 Provinces du Tchad profond et de la Diaspora.

Considérés à juste titre comme le fer de lance de la Nation, les jeunes représentent une force, un pilier et un levier sur lesquels s’appuie notre pays dans le processus de sa construction et de son développement.

C’est á juste titre que le thème : « Une jeunesse résiliente au cœur d’un Tchad fort et émergent », a été choisi pour vos présentes assises. Ce choix révèle le rôle central de la jeunesse dans la construction du nouveau Tchad, auquel nous aspirons tous.

Au sortir du premier Forum National de la Jeunesse, feu le Maréchal du Tchad (paix à son âme) avait pris l’engagement de pérenniser ces assises de la jeunesse et lui offrir un cadre régulier d’échanges, de partages et de propositions. C’est chose faite aujourd’hui.

En acceptant d’instituer le Forum National de la Jeunesse, le Gouvernement voudrait :

  • Offrir partages à la jeunesse un cadre dédié de brassages, d’échanges et de partages ;
  • Continuer à être à l’écoute des jeunes pour mieux les accompagner ;
  • Confirmer la place de choix qu’occupent les jeunes dans la société ;
  • Préparer les jeunes à être des citoyens responsables, avec lesquels nous puissions construire le Tchad que nous voulons  

Chers jeunes ;

Chers frères et sœurs ;

Je suis conscient que la jeunesse tchadienne fait face à de nombreux défis. Ces défis sont liés au développement du potentiel de la jeunesse qu’il faut promouvoir. Ils ont trait à l’accès au marché du travail qu’il faut élargir et à la participation citoyenne qu’il faut renforcer à tous les niveaux.

Je sais que le malaise des jeunes transcende les nombreuses difficultés du quotidien. La grande hantise des jeunes, et je le comprends, parfaitement, c’est l’absence de perspectives lors qu’ils arrivent, aux prix de mille sacrifices, au bout de leur cursus académique et professionnel.

Nous avons pleinement conscience qu’en dépit des efforts consentis, il n’est pas toujours aisé d’offrir à la jeunesse, les perspectives auxquelles elle aspire en toute légitimité.

Les multiples efforts et investissements consentis par le Gouvernement en faveur des jeunes jusqu’ici n’ont pas encore permis de solutionner les différents maux. Le chômage demeure encore une dure réalité.

Nous ne devons pas baisser la garde, en dépit de la difficulté de la situation politique, économique et financière que le pays traverse. Nous devons développer notre ingéniosité et innover sans cesse pour répondre, dans la mesure du possible, aux besoins croissants des milliers de demandeurs d’emploi.

Chers jeunes ;

Chers frères et sœurs ;

Le contexte actuel délicat de notre pays, appelle plus que jamais, à l’adhésion de chacune et de chacun de nous au processus du dialogue enclenché, si nous voulons bâtir un Tchad débarrassé des vieux démons de la guerre et de la division.

Le Conseil Militaire de Transition et le Gouvernement sont à pied d’œuvre pour organiser un Dialogue National Inclusif afin de jeter les jalons du Tchad que nous voulons.

A cet égard, la jeunesse doit être au rendez-vous et enrichir le dialogue. Elle doit occuper toute sa place et jouer pleinement son rôle. Quant aux jeunes qui viennent de la diaspora, leur précieuse contribution est attendue à ce forum.

Les résultats de la mise en œuvre des recommandations issues du premier forum, sont encourageants et méritent tout notre soutien et l’appui de nos partenaires.

Les partenaires techniques et financiers de notre pays sont sollicités pour accompagner les initiatives qui entrent dans le cadre de l’épanouissement de la jeunesse. Cet accompagnement est nécessaire pour contrecarrer la radicalisation, la migration incertaine et les illusoires promesses des terroristes et des narcotrafiquants qui, recrutent les jeunes en proie au désespoir et sèment la terreur dans les pays du Sahel.

C’est le lieu de féliciter le Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de l’Entrepreneuriat pour les résultats de ses actions en faveur de la jeunesse.  L’ensemble du Gouvernement continuera à œuvrer pour parachever les projets restés en chantier mais aussi accompagner d’autres initiatives.

Je pense particulièrement à la question de l’emploi des jeunes, à la réforme du système éducatif afin de l’orienter vers l’entrepreneuriat et une formation professionnelle adaptée aux demandes du marché et au développement de la citoyenneté.

Sans anticiper sur vos recommandations et résolutions, je demeure toutefois persuadé et convaincu que le premier pilier des mesures en faveur de notre jeunesse demeure l’éducation. Tous les enfants de notre pays doivent pouvoir accéder à une éducation de qualité et à une formation professionnelle qualifiante.

Le deuxième pilier reste la promotion de la culture entrepreneuriale en milieu jeune ainsi que les facilités à accorder aux jeunes désireux de s’installer à leur propre compte, au regard du contexte limitant l’accès aux emplois publics. L’enseignement de l’entrepreneuriat doit être instauré dans le dispositif de la formation générale, technique et professionnelle, pour favoriser chez nos jeunes, la culture et la créativité entrepreneuriale dès les bancs de l’école.

Le troisième pilier demeure l’éducation à une citoyenneté responsable en milieu jeune. Les cours de nos écoles sont quotidiennement transformées en rings. L’absence de la culture de citoyenneté se remarque aussi dans le désordre entretenu au sein des organisations et mouvements de jeunesse de notre pays.

Ce sont là des comportements qui ne sauraient s’accommoder avec une jeunesse responsable et citoyenne, « une jeunesse résiliente au cœur d’un Tchad fort et émergent », comme énoncé par le thème de vos assises.

Avant d’exiger fort légitimement, que l’Etat assume sa part de mission d’éducation, de formation et de bien être, les jeunes doivent se préparer à recevoir une éducation pleinement citoyenne. Une éducation qui valorise le goût de l’effort, du travail bien fait et du mérite.

Chers Jeunes,

Chers frères et sœurs

Je voudrais appeler notre jeunesse à une prise de conscience pour faire un usage responsable de l’internet, notamment, les réseaux sociaux. Il est temps de bannir de notre espace virtuel la haine, la division, la discorde, la jalousie, l’injure et la diffamation. Les réseaux sociaux doivent servir des canaux modernes et efficients de communication rapide et constructive, pour véhiculer des messages rassembleurs qui fortifient, rapprochent, unissent et grandissent les jeunes.

Avant de terminer et dans la droite ligne de nos mœurs et tranditions authentiques et séculaires, je voudrais insister sur le respect dû à nos aînés, nos pères, nos mères qui nous ont tout donné. Celles et ceux qui représentent la source de notre vie et le socle de notre éducation.

Le Maréchal du Tchad disait de son vivant, je cite  » Nous, les vieux, laisserons ce pays à vous, les jeunes. » Fin de citation.

La vie d’une nation étant, aussi, une succession des générations, nombre de nos pères fondateurs, libérateurs, défenseurs, et éducateurs sont partis en confiant à la jeunesse la destinée d’un pays débout, libre, indépendant et souverain.

Nous, jeunes du Tchad, soyons humbles, respectueux, affectifs et serviables envers nos aînés et pères qui sont encore à nos côtés pour guider nos pas, calmer nos ardeurs et combler nos lacunes d’expérience, de sagesse et de pondération. Rendons grâce à Allah, le Tout Puissant, pour cette bénédiction.

Tout en vous souhaitant pleins succès à vos travaux, je déclare ouvert le 2ème Forum National de la Jeunesse tchadienne.

Vive la jeunesse tchadienne !

Vive le Tchad !

Je vous remercie !