Communication du PCMT aux responsables des Organisations des professionnels de la presse.

Monsieur le Président de la HAMA ;

Mesdames et Messieurs les responsables des Organisations des Professionnels de la presse nationale ;

Mesdames, Messieurs.

Je voudrais, tout d’abord, vous exprimer mes sincères remerciements pour votre présence à cette rencontre en dépit de vos multiples occupations en cette période de dense activité politique et au lendemain de l’ouverture du Dialogue National Inclusif et Souverain.

J’ai tenu à vous rencontrer pour vous livrer cette communication, parce que je suis parfaitement conscient du rôle important et sensible que la presse joue auprès de nos populations dans le cadre de l’information, du vivre-ensemble, de la cohabitation pacifique et de l’ancrage de la culture de la paix.

Il est de notre devoir de vous recevoir en cette phase sensible, car vous êtes le relais indispensable de l’information. C’est la raison pour laquelle, vous êtes appelés à jouer un rôle patriotique et unificateur à travers vos plumes et vos voix.

Depuis l’avènement de cette transition, inclusive et consensuelle qui assure la continuité de l’État, le Conseil Militaire de Transition vous a toujours sollicité et il a toujours marqué sa disponibilité pour vous assurer le libre exercice de votre métier.

Nous nous sommes fixés pour objectif de tout faire pour que la liberté d’informer soit l’un des fondements de notre démocratie. Bien évidemment, cette liberté doit être encadrée par la morale et l’éthique du journaliste mais aussi par la loi qui protège les citoyens.

Monsieur le Président de la HAMA;

Mesdames, Messieurs.

Le Dialogue National Inclusif et Souverain qui vient d’être lancé, doit être le rendez-vous par excellence pour panser définitivement, les déchirures, les rancœurs, les rancunes, la haine et la division dont soufre notre société.

Il faut que tous les fils et filles du Tchad réunis dans cette grande rencontre puissent se dire les vérités et tourner définitivement les pages sombres de notre histoire commune.

Oui, nous n’avons qu’un seul pays, le Tchad, et nous sommes condamnés à vivre ensemble, sous un même toit.

Dès lors, mieux vaut cultiver l’amour, la tolérance, le pardon et la joie de vivre pour que notre séjour sur cette terre soit le plus agréable possible.

Dans cette perspective, les acteurs de la presse internationale mais surtout nationale sont appelés à jouer un rôle essentiel.

Monsieur le Président de la HAMA ;

Mesdames, Messieurs.

Le 20 avril 2021, nous nous sommes adressés pour la première à l’opinion publique nationale et internationale à travers vos canaux d’information pour la tenir informée de la disparition héroïque du Maréchal du Tchad, Idriss Deby Itno (paix à son âme), sur le champ de bataille, les armes à la main.

Ce jour, nous vous avons également informé de la mise sur pied du Conseil Militaire de la Transition que j’ai l’insigne honneur de diriger.

Depuis lors, nous nous sommes fixés pour seul objectif de maintenir intacte l’intégrité territoriale de notre pays, la quiétude de nos concitoyens et aussi assurer la continuité des services de l’État.

Mieux, nous avons annoncé la tenue d’un dialogue national pouvant réunir tous les enfants du pays de Toumaï afin de dessiner ensemble le futur qu’ils veulent pour notre pays.

C’est ainsi que le Gouvernement a mis sur pied le CODNI qui est composé des différentes forces vives de notre nation afin de nous organiser cette rencontre.

Le travail, qui a été abattu à la grande satisfaction de tous, nous a conduit au lancement du Dialogue National Inclusif et Souverain dont les résolutions seront exécutoires.

D’ores et déjà, permettez-moi de saluer l’esprit de consensus qui a prévalu au sein de cette instance malgré la diversité de ses membres avec des visions parfois opposées.

De même, c’est le lieu de relever pour nous en féliciter, le retour de la plupart de nos frères exilés et surtout qui s’étaient lancés dans une lutte armée contre les institutions de la République.

Ce retour amorcé à la suite de l’Accord de Paix de Doha, obtenu grâce à une excellente médiation qatarie, nous donne l’espoir d’un Tchad réconcilié et tourné vers son avenir.

A cet égard, j‘invite la presse à relayer notre appel destiné à tous les compatriotes qui n’ont pas encore décidé de se joindre au processus, à saisir cette opportunité, pour mener, ensemble, la vraie lutte qui est celle de la réconciliation nationale et du développement de notre pays.

Monsieur le Président de la HAMA ;

Mesdames, Messieurs.

Cette rencontre est l’occasion toute trouvée pour moi d’attirer votre attention quant aux attentes de nos concitoyens de leur presse.

En effet, les Tchadiens veulent des journalistes professionnels qui les informent sans partie pris et sans passion débordante.

L’exercice de ce noble métier doit être un gage de qualité et de rigueur dans le traitement d’informations.

Bien évidemment, donner l’information est une chose, mais désinformer pour servir des agendas cachés des hommes politiques souvent tapis dans l’ombre en est une autre.

C’est pourquoi, j’en appelle au sens de responsabilité et de patriotisme de toute la corporation.

Certes, les médias doivent avoir une ligne éditoriale et un positionnement idéologique, donc ils peuvent être pro X ou pro Y. Cela n’empêche pas d’être professionnel.

Ce que je dénonce est surtout le journalisme à gage, les reporters payés pour salir sans aucun fondement ni logique.

Il faut que cela cesse ! La HAMA doit prendre toutes ses responsabilités pour cela.

Si la quiétude profite à tous, les troubles font souffrir encore plus, les personnes démunies qui vivent au jour le jour.

La période du Dialogue National Inclusif doit être mise à profit pour porter le message de la paix et de la cohésion sociale entre tous les Tchadiens sans exception.

Pour finir, je me réjouis des efforts multiples faits par le Gouvernement en faveur de la Presse, au cours des derniers mois et je l’instruis de continuer à appuyer la Presse et à faciliter l’accès aux sources d’information et à tous les droits prévus par les textes en la matière.

Que Dieu vous bénisse.

Je vous remercie !