CIRGL : OUVERTURE DES TRAVAUX

Quelques minutes après avoir foulé le sol angolais, le Président du Conseil Militaire de Transition, le Général de Corps d’Armée, MAHAMAT IDRISS DEBY ITNO est allé prendre part, au Mini-sommet de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), axé sur la situation politique et sécuritaire en République Centrafricaine. Outre le Président tchadien, l’ouverture des travaux a vu la présence des Présidents angolais, Joao Manuel Goncalves Lourenço, congolais Denis Sassou-N’guesso, centrafricain, Faustin Archange Touadéra et du Président de la Commission de l’Union Africaine,  Moussa Faki Mahamat ainsi que des représentants des Chefs d’Etat des pays membres de la CIRGL 

C’est en observateur averti de la crise centrafricaine et ses lourdes répercussions   sur le Tchad depuis son déclenchement que le Président du Conseil Militaire de Transition, Président de la République, Chef de l’Etat, le Général de Corps d’Armée, MAHAMAT IDRISS DEBY ITNO a fait le déplacement de Luanda pour participer activement aux travaux des Chefs d’Etat des pays membres de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) à l’effet d’aider les frères ennemis centrafricains à fumer le calumet de la paix.

La paix que le Président du Conseil Militaire de Transition, le Général de Corps d’Armée, MAHAMAT IDRISS DEBY ITNO désire pour le Tchad, il la souhaite ardemment aussi pour la République centrafricaine d’où sa présence très remarquée aux côtés de ses paires réunis au sein de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL).

La cérémonie d’ouverture des travaux est marquée par quatre interventions. Plantant  le décor, Joao Manuel Goncalves Lourenço, Président de la République d’Angola et président en exercice de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) dira que la guerre est destructrice mais la paix est source de bonheur et développement de tout pays. Il exhorte les centrafricains à sceller la paix de braves pour s’attaquer au seul combat qui vaille, celui de hisser leur pays, au rang des nations qui prospèrent. Joao Manuel Goncalves Lourenço devait par la suite plaider pour la levée de l’embargo sur les armes en RCA afin de permettre aux forces défense et de sécurité d’avoir une  capacité réelle de dissuasion contre les forces du mal. Notre sous-région doit demeurer au cœur du processus de paix en RCA. La feuille de route élaborée confirme l’engagement inlassable des pays frères réunis à Luanda pour la paix en RCA, a-t-il conclu.

Intervenant pour la circonstance, le Président en  exercice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), le Chef de l’Etat congolais Denis Sassou-NGuesso a déclaré en substance que le moment est venu pour tous les acteurs sociaux et politiques centrafricains  de regarder ensemble dans la même direction pour bâtir dans » la paix et la sécurité leur cher et beau pays ». Cet appel au ressaisissement selon Denis Sassou-NGuesso est cardinal pour les centrafricains de  participer à l’unisson et sans condition à l’essor économique de leur pays.

Pr. Faustin Archange Touadéra, Président de la République Centrafricaine se dit pour sa part ouvert à toutes les options devant ramener la paix et la quiétude sociale dans son pays. « Il faut taire les armes en RCA. La paix n’a pas de prix et sans la paix, il n’y a point de développement », souligne t-il, ajoutant que cette quête de la paix doit être menée avec tous les pays limitrophes de la RCA, avant de saluer de manière particulière l’implication sans commune mesure de l’Angola pour le retour de la paix dans son pays. 

Le Président de la Commission de l’Union Africaine,  Moussa Faki Mahamat dira sans détour que le temps des paroles est révolu en RCA. Pour sortir ce pays de l’enlisement actuel,  Moussa Faki Mahamat propose quatre exigences essentielles. Que les filles et fils de la RCA sachent que seuls, eux,  sont à même de sortir leur pays du marasme qu’il connait. La Deuxième exigence du Président de la Commission de l’Union Africaine est de mettre la RCA à l’abri des interférences extérieures. Le rejet total de la violence sous toutes ses formes est la troisième exigence et enfin, l’inclusion reste et demeure la seule voie du salut  pour la RCA.

Les Chefs d’Etat se retirent ensuite à huis-clos pour examiner entre autres, le rapport sur la mise en œuvre des décisions du Mini-Sommet du 20 avril dernier ainsi que la feuille de route  pour la paix en République  Centrafricaine, une feuille de route élaborée par l’Angola et le Rwanda. Un communiqué final sanctionnant la rencontre est également attendu. Pays limitrophe de la RCA, le Tchad partage un destin commun avec le pays de Barthélemy Boganda depuis des temps immémoriaux. Actuellement, cinq provinces du Tchad abritent des camps des refugiés centrafricains qui vivent en assez bonne intelligence avec leurs frères tchadiens. Il s’agit du Logone Oriental, du Mandoul, du Moyen-Chari, du Salamat et la ville de N’Djaména.

Au terme du Mini-sommet, le Président du Conseil Militaire de Transition, le Général de Corps d’Armée, MAHAMAT IDRISS DEBY est raccompagné, à l’aéroport international du 04 février avec tous les honneurs et privilèges dus à son rang.