CAMPAGNE RÉFÉRENDAIRE : le Chef de l’Etat rencontre la classe politique

Le Président de Transition, Président de la République, Chef de l’État, GénéralMAHAMAT IDRISS DEBY ITNO a rencontré ce matin la classe politique nationale. La rencontre qui s’est tenue au Palais Toumaï a été axée sur la conduite de la transition avec en toile de fond l’organisation du référendum constitutionnel.

Érigées en une tradition depuis l’avènement de la transition, les concertations et séances de communication avec toutes les forces vives, sur le plan national et provincial, sont des rendez-vous indiqués pour le Chef de l’Etat, pour entretenir les leaders notamment politiques, sur les sujets majeurs concernant la marche du pays. L’organisation du référendum constitutionnel en est un. La consultation est à nos portes. Et la classe politique a un rôle majeur à jouer dans ce processus, tout en préservant un climat sain et paisible.

C’est le mobile de la rencontre ce jour entre Chef de l’État et les Présidents et Secrétaires généraux des partis politiques. Ce sont les représentants de plus de 250 partis politiques qui ont répondu présents à la rencontre pour écouter le message du Chef de l’État.

Tout en soulignant l’importance des efforts fournis, le Chef de l’État a exhorté les leaders politiques à mener une campagne saine, respectueuse des règles et des lois. « Nous sommes à un tournant décisif de notre transition et de notre vie politique » rappelle t-il après avoir salué l’investissement patriotique et le rôle majeur joué par la classe politique dans la traduction en actes des résolutions du Dialogue National Inclusif et Souverain suivant le calendrier prévu.

Les bons résultats du taux d’enrôlement qui se chiffre à plus de 150%, la large sensibilisation menée sur le terrain par les partis politiques ainsi que la mise en place du Cadre National de Concertation Politique sont autant des signes de vitalité, mesurables également à travers le nombre élevé des partis politiques dont le Président de Transition dit tirer deux enseignements à savoir une prolifération des idées politiques et une volonté affichée des ex politico militaires de faire le choix de la démocratie et non des armes comme mode de conquête du pouvoir.

Une pluralité qui doit se sentir également lors du choix que doit effectuer le peuple tchadien. Le référendum constitutionnel prévu le 17 décembre 2023, à entendre le Président de Transition, est plein d’enjeux car en plus de déterminer la forme de l’État, il devra aussi poser le socle de la refondation de la Nation. « Le projet de loi fondamentale, je l’ai lu. Il est dense, riche, innovant et respecte l’esprit des décisions souveraines du peuple exprimé lors des assises du Dialogue National Inclusif et Souverain » dira le Chef de l’Etat.

La balle est désormais dans le camp des acteurs politiques invités par le Président de la République à se battre pour faire triompher leurs idéaux politiques. Brandissant sa carte d’électeur retirée la veille même, le Chef de l’État a invité ses compatriotes à en faire autant tout en se livrant à un exercice d’explication de l’étape actuelle qui ouvre la voix au référendum.

« Ces consultations doivent être libres, démocratiques et transparentes. Elles doivent être totalement crédibles et ne donner lieu à aucune contestation », a-t-il déclaré tout en donnant des gages : sa stricte et totale neutralité, le renforcement des mesures sécuritaires optimales et la création des conditions pour l’organisation des meetings et diverses activités de campagne électorale. Il a dans la foulée instruis le Gouvernement à apporter un soutien financier aux partis politiques.

« Force doit rester à la loi », « le choix du peuple doit être respecté », sont au rang des prescriptions données par le Chef de l’État pour qui, la transition tchadienne est un modèle. « Nous devons en être fiers et maintenir le cap » a-t-il conclu, non sans inviter la classe politique à continuer par contribuer pour faire gagner le pari collectif du retour à l’ordre constitutionnel avec la manière.