AÏD AL ADHA : Le Chef de l’Etat  a pris part à la Grande Prière

Ce 28 juin 2023, les musulmans du Tchad célèbrent l’Aïd Al Adha Almoubarack ou la fête du sacrifice. Communément appelée aussi Tabaski, l’Aïd Al Adha est la plus grande fête en Islam qui célèbre une tradition prophétique musulmane. Le premier temps fort est la prière de l’Aïd comme celle organisée ce matin à la grande mosquée Roi Fayçal. Le Chef de l’État Général MAHAMAT IDRISS DEBY ITNO y a pris part aux côtés de centaines de fidèles rassemblés à cette occasion.

La tradition est respectée, du sacrifice à la prière de l’Aïd. Le premier acte s’est déroulé dans les mosquées, témoins des grands rassemblements en ce jour de fête. C’est le cas de la grande Mosquée Roi Fayçal de N’Djamena. L’édifice rénové il y a quelques mois est sublime. Les fidèles, habillés de leurs plus beaux vêtements, reprennent en chœur les formules de glorification pendant un bon moment, jusqu’à l’arrivée du Chef de l’État Général MAHAMAT IDRISS DEBY ITNO.

Accueilli par les membres du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Tchad et ceux du Comité de la grande mosquée, le Chef de l’État a accompli les deux unités de prière surérogatoires avant de prendre place dans la grande salle. Il est aussitôt suivi par l’Imam, Cheikh Abakar Walar Modou qui dirige la prière.

Le sermon prononcé est dominé par l’actualité marquée par la violence aux portes du Tchad. Les notions de la paix et de la stabilité sont abordées par l’Imam en lien avec la guerre qui secoue actuellement le Soudan et dont les conséquences touchent directement le Tchad. Montrant l’ampleur du désastre, il avertit que ceci est la conséquence directe de l’éloignement de la plus grande des grâces divines, celle de la paix et de la stabilité. Se basant sur des versets, hadiths et autres préceptes de l’Islam, Cheikh Abakar Walar Modou explique que les frères soudanais n’ont pas respecté la prescription prophétique qui souligne la fraternité, l’unité et la sacralité de la vie humaine.

Tout en priant le Tout-puissant pour sauver le Soudan et concilier les cœurs des filles et fils de ce pays, l’Imam a salué l’élan de solidarité nationale qui s’est mise en place de façon spontanée. Il trouve dans l’implication personnelle du Chef de l’État, de l’Armée et des populations, la manifestation de l’humanisme qui caractérise l’Homme tchadien. Le Président de la République en ouvrant grandement les frontières aux frères soudanais et en engageant les maigres ressources du pays, poursuit-il, a envoyé un message fort au monde entier : la nation tchadienne est une nation de valeurs. La meilleure des solidarités est celle qui se manifeste pendant les moments difficiles, argumente-t-il.

Les conflits intercommunautaires au Tchad n’ont pas échappé au sermon. Le Gouvernement et les chefs traditionnels sont appelés par l’Iman à s’impliquer objectivement afin que le sang des tchadiens ne coule inutilement. Il implore la clémence divine de veiller sur le Tchad et aider ses fils à mener à bien la transition dans laquelle se trouve le pays. Il souhaite que le pays sorte plus fort et plus que jamais uni à l’issue de cette période qui n’est pas souvent facile concède-t-il. C’est pourquoi il a prié Dieu de guider les pas du Chef de l’État et l’aider à prendre au mieux les préoccupations de ses concitoyens.